Concrete Knives

Pop rock / France

Grandir n’est jamais facile. Surtout quand on vit un succès qui nous dépasse. Prenez les Concrete Knives et vous comprendrez pourquoi : tout dans l’histoire de cette bande de potes normands propulsés dans tous les festivals d’Europe à la sortie de la fac raconte ce paradoxe.
Avec sa pop indie, joyeuse et barrée, Concrete Knives est la sensation de la presse musicale française en 2011. Leur premier album, Be Your Own King, va leur permettre de réaliser 150 dates à travers l’Europe, de venir au Brise Glace et de s’offrir le Trianon de Paris en point d’orgue d’une folle aventure entre amis.
Vu comme ça, on aurait pu se dire que la vie était belle… Pourtant une autre réalité existe : celle des longues heures en van, de l’éloignement de chez soi et d’un rythme effréné en décalage total avec le reste du monde laisse parfois des traces.
Voilà sans doute pourquoi Our Hearts, second disque du groupe, ne sort que cinq années après son prédécesseur. Il fallait prendre du recul, analyser, grandir, se faire les dents sur des projets solo pour mieux se retrouver ensuite. Our Hearts est un album puissant, aux structures soignées et maîtrisées, à l’énergie punk, quelque part entre les Pixies, les Yeah Yeah Yeahs ou les Talking Heads, une référence évidente, dont on retrouve les influences world… Et que l’on se rassure, les Concrete Knives n’ont rien perdu de leur sens inné des riffs accrocheurs et des refrains qui butent. Ils l’ont juste mis au service d’une œuvre plus adulte et ambitieuse.

 

Requin Chagrin

Pop / France

Requin Chagrin, c’est le nouveau projet perso de Marion Brunetto, également batteuse des Guillotines (rock garage) et du groupe Alphatra (punk rock). Auteur, compositeur et interprète, elle s’est entourée de trois jeunes musiciens qui l’accompagnent avec bienveillance. Ensemble, ils gravitent autour d’esthétiques musicales qui leur sont chères et de références fortes comme Indochine, The Pixies, The Shimmering Stars ou encore The Black Tambourines.
Requin Chagrin, c’est comme une renaissance, celle de la pop française des années 80, celle de la surf music des années 60, et tout ça passé à la moulinette lo-fi, parce que Marion, c’est une véritable héritière de la méthode Do It Yourself. Pas de grand studio clinquant à la technologie supersonique, juste un petit 4 pistes K7 pour une production fait-maison. Tout n’est pas net, précis, aseptisé, mais c’est authentique et ça grésille comme un vieux vinyle qui craque sous le passage de la cellule. Comme la vraie vie finalement !