Les membres de Totorro sortent en 2008 leur premier EP, un début prometteur qui leur ouvre d’entrée de jeu les portes des salles et des premières parties de choix : Caspian, As We Draw, Tides From Nebula… Le jeune groupe s’incruste alors avec classe et décontraction dans le paysage post-rock français.
Avec un premier LP de la trempe de Home Alone (Recreation Center, 2014), Totorro vient défier Mogwaï et consort sur leurs terres. Le quatuor fait le pont entre post-rock/screamo passionné à la Envy et mélodies emo dans la lignée d’American Football (groupe des nineties que le groupe cite souvent en influence). Une ambivalence qui rend Totorro à la fois accrocheur et intense, léger et heavy, cassant ainsi l’image prise de tête et sérieuse du post-rock.
Sur scène l’union est palpable, le son fait bloc et le public repart toujours bluffé, le sourire béat. Pas de chant – ou très très rare – c’est instrumental mais jamais chiant, compliqué mais toujours saisissant.
Leur deuxième album, Come to mexico est sorti à l’automne dernier. Plus tortueux, le groupe y développe un nouvel aspect de sa personnalité, une approche noise !

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Jazzcore, mathcore, punk, post-hardcore, rock expérimental… il est toujours aussi compliqué de ranger les Italiens de Zu dans un tiroir esthétique encadrant et rassurant. C’est peut-être parce qu’entre leurs 14 albums en 17 ans et leurs multiples collaborations tous azimuts (Mike Patton, John Zorn, Dalëk, The Ex, The Melvins, Dead Elephants) ils s’autorisent une liberté absolue dans leur art. Et ils ont bien raison !
Depuis 1999, Zu explore les voies impénétrables de la musique expérimentale mathy/free jazz/noise… sous la forme d’un trio batterie-basse-saxo à l’énergie débridée. Repérés par Sir Mike Patton (avec qui le groupe tournera en quartet durant un certain temps) après la sortie d’Igneo (produit par Steve Albini), les Italiens enchaînent concerts et albums avec un acharnement stakhanoviste.