blitz the ambassador
Hip-hop
Originaire du Ghana, Blitz a été baigné dans le jazz, la soul du label Motown, et le hip-hop militant de Public Enemy. Artiste de Brooklyn, à la fois producteur, compositeur, percussionniste, graphiste et lyriciste, il se place comme le leader d’un nouveau mouvement musical aux influences africaines, afrobeat et moderne, qui veut repousser les frontières musicales du hip-hop. Pour ce faire, il s’est entouré d’une section cuivre, The Embassy Ensemble, qui lui apporte une force incontestable sur scène.
Avec un sens du flow implacable, Blitz The Ambassador cite Basquiat ou Lumumba, évoque des soupirs languissant sur les Bus d’Accra (Capitale du Ghana), l’aliénation des immigrés et les ombres de l’histoire, le tout sur des tourbillons de cuivres, des guitares saturées et des craquements d’amplis. Avec l’esprit politique de Chuck D et le sixième sens du groove de Fela Kuti, le MC de NYC natif du Ghana, compositeur et producteur, déchaîne des sonorités afrobeat psychédéliques et des rimes aiguisées sur son nouvel opus Native Sun. « Il faut créer quelque chose qui ne permette pas de dire où s’arrête le Hip Hop, où commence l’Afrobeat et où intervient le Highlife. Il faut créer un monde à parts égales. » « Native Sun est un retour en arrière soutenu par le Hip Hop, le mouvement Soundsystem caribéen qui le précéda, un retour à ses racines africaines avec le Kora » dit Blitz. Le son parle de lui-même !
Cet album est né d’un kaléidoscope de perspectives, avec l’aide du chanteur Rwandais Corneille, du duo de sirènes francophones Les Nubians, du MC hollandais Pete Philly, de l’excellent Promoe (de Looptroop) qui a enregistré son couplet alors qu’il était au Cambodge, du virevoltant Canadien Shad et de la star Nigériane Keziah Jones pour ne citer qu’eux… Blitz a également reçu la bénédiction du rappeur Chuck D (Public Enemy) qu’on peut entendre sur l’album. Il a grandi dans la promesse afro centriste au moment où le rap « intellectuel » était à son apogée. Dans l’Accra de sa jeunesse, l’âge d’or du Hip Hop continua d’exister bien après l’arrivée du « Dirty South » aux Etats-Unis. C’est sur ses cassettes bien aimées qu’en compagnie de la jeunesse de sa ville il a rallié une expression fraîche et provocante, représentative de leurs préoccupations et de leurs perspectives.