Son « Django d’or » de meilleur musicien de jazz 93 prouve, s’il en était encore besoin, que Lagrene est un guitariste à part. Un touche-à-tout dont la faculté d’improvisation spontanée sidère tous ceux avec qui il a joué, dans des styles de jazz, rock, country ou tango aussi divers qu’étourdissants. Avec André Ceccarelli, Chris Minh Doky et Maurice Vander, il s’attaque, depuis peu, dans son nouvel album « Blue Eyes » aux chansons de Frank Sinatra. Des classiques signés Cole Porter ou Georges & Ira Gershwin dont il fait du Bireli : respect des compos, virtuosité post-bop retenue, attaque puissante mais ultra-sensible, feeling qui ne déborde que pour servir la musique. Une plongée dans l’Amérique de Sinatra qui verrait sans doute cela d’un très bon oeil, bleu de préférence.

Bireli Lagrene

Jazz