Lescop

Chanson pop, new wave / France

Le retour de Lescop avec ce troisième album ressemble à la réinvention imparable d’une new wave à la française. Cet enfant naturel du rock et du punk a retrouvé le sens d’une rébellion intime après avoir traversé quelques orages intérieurs d’une rare intensité. Comme si de fait il reconnectait aujourd’hui avec l’essence même de la candeur (sombre et joyeuse à la fois) de son premier tube La forêt… Où il autorisait ainsi toute une génération avide de sens et de sons nouveaux à danser sur les charbons ardents d’une hybridation qui fait l’identité de la pop française d’aujourd’hui. En tandem avec le réalisateur Thibault Frisoni, Lescop a construit son édifice pop de 13 chansons lumineuses autour du thème de la mutation, de l’amour et de la renaissance. Où l’on croise pèle mêle, les voix incandescentes et sans concession de Izia, Halo Maud ou Laura Cahen. Où soudain la puissance d’Ash Workman au mixage offre une lumière naturelle au disque où Brighton devient une destination baléarique… Tandis que l’empreinte poétique de Pasolini voisine avec celles de Bob Dylan, Etienne Daho, ou Daniel Darc, trilogie majestueuse d’inspiration qui atteste d’un retour à l’essence même de la pop. Lescop a intitulé son troisième album rêve parti. En 13 chansons au magnétisme obsédant, il réussit à nous convaincre qu’il est encore possible de réinventer le rêve dans toute sa force utopique.

Nina Versyp

Pop folk / France

Nina Versyp, à 23 ans, crée une pop-folk onirique et vénéneuse, mêlant délicatesse et rugosité. Son timbre clair et ses mélodies intriguent par leur intensité et leur profondeur émotionnelle. Sur scène, elle se présente guitare électrique-voix, avec des chansons brutes composées dans sa chambre. Son premier EP Paralysed (février 2024) est sans compromis, expérimentant avec des producteurs variés. Go Outside est minimaliste, tandis que I want my body back et Blinds évoquent le trip hop et la pop des années 90. Nina utilise sa musique pour transformer sa vulnérabilité en force.