Over the hills

Oeuvre phare dans le bouillonnement créatif des 70’s, ESCALATOR OVER THE HILL se présente comme un panorama de toutes les musiques de la planète construit autour du livret surréaliste et explosif du poète Paul Haines. Carla Bley écrit ici l’utopie et ouvre les voies à d’autres possibles. Oeuvre prophétique s’il en est, qui augurait des innombrables chemins qui tissent les musiques improvisées contemporaines.
Escalator Over The Hill, qui a demandé trois années de travail entre 1968 et 1971, est l’aboutissement d’un processus de création musicale révolutionnaire unique en son genre. Cette création conceptuelle, est au jazz des années 1970 ce queSergent Pepper’s Lonely Hearts Club Band des Beatles fut à la musique pop.
En fait, il s’agissait d’un opéra-programme, car pour la première fois, un album se présentait dans le petit monde, réputé authentique, du jazz comme un pur artefact, un concept à haut risque et fragile, qui craignait, à juste titre, les feux de la rampe et qui se contentait d’être un produit de studio, sans aucune ambition de se donner en concert…
Pour l’équipe réunie autour de Bruno Tocanne et Bernard Santacruz, travailler à la recréation de cet opéra s’est imposé comme une évidence et aussi comme une nécessité. Le désir de s’attaquer à un monument pour en donner une lecture sensiblement différente, profitant d’un terrain propice à d’autres explorations et fertile à d’autres transversalités.