Raoul Petite à 18 ans était déjà un groupe majeur, mais maintenant ça fait 20. Pourtant, comme ça à vue d’oreilles, rien n’a changé. Même esprit loin des petites chapelles, même style avec ce qu’il faut d’idées, même tohu-bohu, juste pour faire suer (entendons-nous, transpirer). Egale envie de faire danser les notes, de faire penser les textes, de donner de la voix avec choeur, d’accorder la guitare avec tambours et trompettes. Comme ça donc rien n’a changé, juste un nouvel album « Rire c’est pas sérieux » (le huitième) où se maltraitent rock, funk, délires zappaïens, reggae et rap et dans lequel ce sale gamin de Raoul fait les 400 coups. Petite est la majorité car on n’assagit pas comme ça une telle furie musicale, neuf champions du monde de l’extravagance et de la théâtralité, pourfendeurs patentés de la bonne vente du Prozac… On ne s’en plaindra pas.
On ne pouvait faire mieux pour ouvrir les hostilités de cette rock’n’drôle night que d’inviter les très détendus Lutin Bleu. Le trio est grenoblois, musicalement irréprochable, humoristiquement déplorable (dans le bon sens du terme) et terriblement efficace. Résultat des courses, une irrésistible envie de jumper, s’envoyer en l’air ou frissonner du tibia… On ne s’en plaindra pas.

Raoul Petite

Rock festif

Lutin Bleu

Rock festif

Petit aperçu de leur humour : à la question pourquoi Lutin Bleu ? –  » Géant vert et Petit chaperon rouge c’était déjà pris  » !!! La scène reste le terrain favori du trio Grenoblois qui, avec un show énergique teinté d’humour, assurera sa dose de bonheur total.