Regarde les hommes tomber

black metal doom moderne / France

Avec Ascension REGARDE LES HOMMES TOMBER clôt le triptyque ouvert en 2013 avec leur premier album, sept ans qui ont permis au groupe nantais de déployer un univers musical et visuel qui n’appartient qu’à lui, entre doom moderne et black metal, entre grâce lumineuse et désespoir. REGARDE LES HOMMES TOMBER s’inspire des Saintes Écritures pour y puiser errance et fatalité, en découlent des concerts immersifs traversés de frissons d’intensités. Le quintette est aujourd’hui une des valeurs sûres de la jeune scène metal française, rassemblant tant les fans de metal extrême que les sensibilités plus progressives et atmosphériques et c’est bien là toute sa force : rapprocher différents pans du metal, offrir à la fois des moments de pure violence et des mélodies hallucinées. Le troisième album, le bien nommé Ascension, est davantage traversé d’influences extrêmes mais malgré ce visage plus dur il reste fidèle aux fondamentaux du groupe : de longs morceaux immersifs et contrastés, des breaks ravageurs, des shows puissants à l’atmosphère de fin des temps.

Hangman's Chair

Sludge doom / France

Si leur dernier EP Bus de nuit (2019) arborait déjà une coloration cold wave, jamais on n’a si peu senti les racines hardcore du groupe en activité depuis 2005, ni même l’aspect doom présent sur ses disques précédents. Car si doom il y a, c’est surtout du côté de certains riffs et de l’emphase épique un peu mauves avec une gravité réinventée où, bizarrement, la lourdeur vous tire vers le haut. Musicalement, la référence à The Cure s’impose et a d’ailleurs, pour l’anecdote, inspiré aux Parisiens le titre de leur LP. Un article de presse leur était en effet resté en tête, qui présentait Faith comme « l’album du solitaire », soit une œuvre à écouter seul au casque. Bientôt, la remarque sur l’album gris leur soufflerait le syntagme A Loner. Quelque part, A Loner, à l’image de sa pochette, nous propose un regard en plongée sur un sentiment de solitude tenace… existentielle, dans les compositions comme le son, pour sublimer le pire. Celle qui pousse à commettre les pires excès, quand on finit par se sentir trop à l’étroit dans sa peau, et inutile.

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