Celles et ceux qui connaissent l’exaltante qualité des concerts de SOPHIE HUNGER peuvent imaginer qu’il n’est pas facile pour elle de retranscrire l’énergie de la scène au studio. Mais la Suissesse a trouvé la parade de manière magistrale sur ses quatre albums… Depuis Sketches on sea au plus récent The danger on light, elle développe, un peu plus à chaque fois, un généreux songwriting dans un esprit très cosmopolite et un univers musical aux sonorités pop, folk, jazz ou rock…
D’album en album, la sensibilité de SOPHIE HUNGER reste intacte, son côté universel explose et sa fragilité se transforme en véritable assurance artistique. Son écriture jubilatoire sillonne les divagations poétiques de l’artiste, se posant ici ou là, entre histoires imaginées et peintures de société. Sa voix, quant à elle, avec une chaleur toujours aussi impressionnante, porte l’anglais, le français ou l’allemand avec une aisance remarquable !
Sur scène, elle virevolte, jongle avec les ruptures de rythme, calme le jeu, détonne…et transpire un bonheur hautement contagieux !

Neeskens nous propose une musique folk et planante, à la croisée des univers de Jeff Buckley, Damien Rice ou encore Nick Drake. Une Polaroïd de lui laisserait apparaître, à première vue, un jeune homme un brin déphasé, comme suspendu entre deux instants. A y regarder de plus près, on constaterait un tempérament bien trempé. Un regard déterminé et imperceptiblement interrogateur. Cette ambivalence est symptomatique de l’artiste. Son parcours de vie en a fait un artiste nomade, jouant l’équilibriste, les pieds sur terre et la tête dans les nuages. Son écriture révèle un folk léger, inspiré, doucement mélancolique, réconfortant et plonge dans un état d’enivrement que procure l’ascension d’un sommet.

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