Au Brise Glace, nous avons la chance d’avoir un vif et prolifique comité d’écoute qui se réunit tous les mois pour écouter, découvrir de jeunes projets musicaux et tâcher de donner un avis à la plupart des groupes qui constituent l’offre artistique pléthorique que nous recevons chaque semaine. De temps à autres, il lui arrive de co-programmer une soirée en collaboration avec notre cher directeur. Si vous êtes des fidèles de notre podcast mensuel « Ouvrez les écoutilles ! », vous savez que leurs oreilles sont affûtées et savent dénicher les talents en devenir.
Si vous ne connaissiez pas l’existence de ce haut lieu de la découverte artistique, eh bien maintenant vous êtes au courant ! Ses portes vous sont ouvertes !
Laissons-leur la plume pour vous parler de cette soirée :

Talisco

Pop folk

Le premier album de TALISCO emballa les critiques les plus sévères avec des orchestrations d’une rare richesse, et des gimmicks imparables créant une musique millimétrée, diaboliquement fuselée et efficace. Pourtant, hors de question de taxer Talisco de cynisme ou de calcul. Cette façon de virevolter vivement d’une humeur à l’autre, de trancher dans les intermèdes est assez typique de l’impatience de musiciens avides d’évasion, fugueurs, volages et rêveurs (l’album ne s’appelle pas Run pour rien).
Chez eux, le triomphe de l’efficacité ne gomme en rien les audaces sonores, le romantisme et surtout la cohérence de ce premier album, qui marie dans une fête païenne électro et americana, voix de Californie et spleen de Paris.
TALISCO vient nous réjouir avec une pop très enlevée, où les envolées majestueuses rivaliseront avec les gimmicks imparables de Jérôme Amandi.
Les salles pleines depuis le début de la tournée, ne font que confirmer tout le bien que l’on pense d’eux.

Sound Sweet Sound

Pop folk

Les 7 mercenaires du son de SOUND SWEET SOUND capturent leur auditoire, qui, envoûté par la voix et les couches de guitares, se retrouvent prisonnier entre psychédélisme et shoegaze.
Le timbre traînant du chanteur n’est pas sans rappeler Jim Morrisson et ravive le souvenir du Velvet Underground. La voix féminine, à la fois suave et puissante, se mêle aux riffs électriques entre lesquels s’immiscent darbouka, flûtes exotiques ou sitar… En contrepoint viennent rebondir les apports créatifs de claviers vintage, du stylophone, ou même du minimoog.
Appuyés sur un rythme quasi chamanique, tous se répondent : ainsi, tour à tour rock ou arabisante, s’élève la transe psychédélique… Une expérience à ne pas rater.