Étoile montante du rap français, le désinvolte et charismatique stéphanois déroute, autant par ses textes labyrinthiques que son esthétique générale, ultra moderne et à la fois sortie d’outre-tombe, crooner dans la surenchère d’attitude, auto-tune et mélodies pop, rap de minet et violence punk. Public, journalistes et artistes voient apparaître cet animal rare avec beaucoup de questions, la plupart du temps sans réponse ; autre silence, pendant deux ans, après son premier album Beauseigne (« le pauvre » en patois stéphanois), où l’artiste métamorphe effectue, encore, sa mue. Jusqu’à son tout dernier album, Encore, disponible depuis le 7 avril dernier. Un album qui emmène Zed Yun dans un univers encore rempli de contrastes, où l’envie de faire la Une des tabloïds charrie avec un simple désir d’amour ; menant la guerre pour avoir la paix.

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En apnée entre le trash de l’adolescence et le crash des dernières années, on sprint dans les souvenirs chromés de Brique Argent, à travers une chanson alternative entre douceur et puissance, mêlant la beauté de mots en français à la caresse d’instruments organiques ou à la brutalité de sons électroniques. Sur scène, passant du très chaud au très très froid, une histoire se raconte. B.A aime quand ça tape, mais il aime aussi quand c’est calme. Entre techno et piano-voix, danse et sensation de transe, on se balade.

Après diverses configurations, le groupe trouve son équilibre et sa forme actuelle il y a un an et demi. Composé de deux guitaristes et d’une chanteuse claviériste, soutenus par une section rythmique software, Link compose des morceaux qui se veulent simples, d’inspiration The Kills, Sonic Youth, Pixies et d’autres.