Entrez les termes recherchés et appuyez sur entrée
Playlist

Ian Dury…

… Sex & drugs & rock & roll

Auteur : Jejj Jacq

Éditeur : Ring

Collection : Pulp

On connait tous cette fameuse formule : Sex and Drugs and Rock’n’roll. Sans vraiment savoir qui en est à l’origine. D’autant qu’aucun livre en français n’est venu, jusqu’à présent, combler le manque. Et pourtant nous tenons là un pan essentiel de l’histoire du rock, au confluent de l’avènement du punk, et dans cette formule définition résumant en trois mots l’essence même du rock. Il faut remonter à il y a quarante ans, en 1977. C’est un certain Ian Dury qui en est à l’origine. Formule que l l’Oxford book of Quotations (dictionnaire anglais des citations) lui a d’ailleurs attribuée. Il aura fallu plus de vingt ans, si on remonte aux origines du rock, pour qu’un gars définisse alors en trois mots ce qu’est le rock. Mais qui est donc ce Dury ? Le Gainsbourg anglais dans toute sa splendeur. Icône de cette trempe, outre-Atlantique. Et les points communs, entre les deux artistes, sont légion. Tous deux ont abandonné la peinture à l’âge de trente ans. Ils ont également le même don pour les textes de haute volée. Chacun ce même côté dandy. Sans oublier ce rapport si particulier aux femmes. Et si Gainsbourg a une sale gueule, Dury n’est pas mieux loti. Polio à l’âge de sept ans, le laissant en partie handicapé. Se lance dans la musique au lendemain de la mort de Gene Vincent. Et accède au statut de rock’n’roll star en septembre 1977, avec son Sex & Drugs… Il a alors trente-cinq ans. Tout désigné comme étant le parrain du punk. Et pour cause. Son attitude, son look, son jeu de scène – n’est-il pas le premier, en 1974, à porter une épingle à nourrice à l’oreille ? – les Sex Pistols l’ont complètement pillé. S’en suivra un premier album, dans la foulée : New Boots and Panties. Un groupe : les Blockheads. Et nous tenons là le premier Blanc ayant réussi à faire transpirer le funk à ce point. Autres influences, le jazz. Les premiers plongeons de Dury dans la sphère musicale anglaise : le pub rock, où il faisait déjà figure d’OVNI. Rock star et handicapé. Il a fallu une telle rage pour en surmonter les obstacles. Mais c’était ça où il aurait fini par buter quelqu’un, de confirmer le journaliste anglais Nick Kent. Ses textes viscéralement cockneys, soit l’argot de la rue et des prisons, ne l’ont pas empêché de connaître son heure de gloire en France, et un peu partout en Europe. L’histoire et le parcours hors norme de Ian Dury, emporté par le cancer en mars 2000, méritaient amplement qu’un livre en français lui soit enfin consacré.