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InterviewScène locale

#Interview : Scrofy

Le rappeur annécien Scrofy s’est fait connaitre au Brise Glace lors de ses participations aux Open Work (open mic organisés avec le collectif La Mante Religieuz) et aux slam sessions animées par Fafapunk. Il a rejoint notre dispositif d’accompagnement Passe-moi le son l’an dernier, pour développer son projet et travailler son live. Son parcours d’accompagnement prendra fin avec un concert prévu dans le Club le 29 novembre, l’occasion de lui poser quelques questions et de faire le point !

Hello Scrofy, qui es-tu ?

Je suis un artiste indépendant qui vit sur Annecy depuis maintenant 8 ans. Passionné de poésie depuis l’âge de 14 ans et bercé par la musique urbaine depuis toujours, j’ai découvert le rap avec le groupe Sniper. Mon univers est une fusion entre la poésie et l’euphorie. Mon but ? Raconter mes histoires les plus personnelles tout en restant musical et diversifié pour toucher un public plus large qui puisse s’identifier dans mes histoires.

On t’a découvert au Brise Glace lors des fameux open mic de la Mante Religieuz. Peux-tu nous en dire plus sur les liens que tu entretiens avec ce collectif ?

La Mante Religieuz est un collectif annécien qui m’a beaucoup apporté scéniquement et artistiquement. J’ai eu la chance de participer à des scènes et d’échanger avec des artistes. Ça m’a permis de prendre confiance en moi et de trouver ma propre direction pour avancer. Mon premier projet Nekura a été enregistré par Feun’x sur des instrumentales de O’skool et MR. C’est également au sein de ce collectif que j’ai rencontré l’artiste Selka, basé aujourd’hui sur Lyon, avec qui j’ai pu travailler le projet Hikari et collaborer sur le titre Opportunités.
Pour résumer, La Mante Religieuz est un groupe de rap que j’ai découvert en arrivant sur Annecy qui réunit, danse, rap, et graff. J’ai beaucoup de respect pour cette équipe et je remercie chaque membres et personnes gravitant autour de ce collectif pour ce qu’ils m’ont apporté. Les open mics organisés par Ydeal sont des concours dans lesquels chaque artiste peut faire une prestation pour tenter de se qualifier pour une étape finale. Honnêtement, ce qui m’a marqué le plus cette année c’est de le voir réussir à réunir des artistes venant d’Annemasse (des artistes avec qui j’ai eu l’occasion de participer à l’émission Radio Magny, comme Satanas, Welsone et Bami Bassi) et de divers horizons.

Tes morceaux font parfois référence au Japon, que ce soit dans les sonorités des instrus ou dans les textes. Quel est ton rapport à cette culture ?

Plusieurs de mes titres sont intitulés en Japonais et certaines instrumentales comportent des sonorités faisant référence à ce pays. Le Japon féodal, c’est à dire le temps des samouraïs, est une culture qui me parle, dans les valeurs et dans la philosophie de vie. Mon rêve serait de visiter ce pays pour en découvrir davantages. J’évoquais précédemment la poésie, les haïkus me parlent aussi beaucoup : des poèmes à trois vers avec une chute inattendue qui peuvent sonner comme des proverbes. J’ai également eu la chance de voyager à Singapour pendant trois mois pour un stage en entreprise avec Tony Schepens Production. Un voyage au cours duquel j’ai pu découvrir la mentalité japonaise par le biais d’échanges avec notre tuteur de stage. C’est aussi là bas que nous avons clippé les titres de mon EP Lian Yu (une référence à l’île de la série Arrow où Oliver Queen a découvert une autre partie de lui même.)

Tu as joué sur la scène du Pâquier en juin dernier à l’occasion de la Fête de la Musique. C’était comment de faire un concert devant autant de monde ?

C’était incroyable. J’ai conscience qu’il y a beaucoup d’artistes rap talentueux sur Annecy et pouvoir se produire sur cette scène à cette heure-ci c’était un rêve qu’on avait depuis longtemps avec l’équipe de La Mante Religieuz. Monter seul sur cette scène et pouvoir défendre mon projet devant autant de personnes était aussi un moyen de sortir de ma zone de confort et de savoir si oui ou non j’étais capable de tenir un si grand public pendant 30 minutes. Le plus marquant est de voir des têtes proches au premier rang, lever la tête et voir des personnes qu’on ne connaît pas acquiescer jusqu’au bord du lac, une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie d’artiste.

Tu as été accompagné par le Brise Glace pendant 1 an : ça consiste en quoi ?

L’accompagnement consiste à définir un diagnostic en début d’année pour déterminer ce que l’on veut travailler avec l’équipe du Brise Glace. Pour ma part, j’avais pour ambition de monter un réel show pour la sortie du projet Hikari, mettre en place un décor et un jeu artistique original pour raconter une histoire et également travailler le chant et ma gestuelle. J’ai eu la chance de rencontrer Nadia et Bénédicte (coach vocale et coach scénique) juste avant de faire la scène du Pâquier. Leur bienveillance et leur conseils m’ont fait prendre confiance et m’ont emmené dans des directions qui ne sont pas toujours facile à atteindre tout seul. En parallèle, il y a aussi les ateliers, organisés à l’APEJS à Chambéry et au Brise Glace, où plusieurs thèmes en lien avec le milieu professionnel de la musique sont traités, et où les artistes accompagné·es par Le brise Glace peuvent se rencontrer. C’est lors de ces ateliers que j’ai fait connaissance avec les talentueux Movigi, Teira et MYO qui m’ont aussi ouvert les yeux sur un autre univers que le rap.
Pour finir, l’accompagnement par le Brise Glace c’est aussi beaucoup d’heures de répétitions seul ou avec Joachim (que je remercie pour sa patience et sa pédagogie, avec qui j’ai travaillé les aspects techniques de l’exécution des morceaux) et Loïc (qui m’a apporté de précieux conseils pour mieux maîtriser mes balances et bien m’entendre sur scène). Cet accompagnement d’un an m’a permis de peaufiner ma configuration live, que vous aurez la chance de découvrir le 29 novembre sur la scène du Club (avec plein d’autres surprises), accompagné par Camille Chiurazzi en tant que DJ.

Côté actus, des concerts ou des sorties à nous annoncer ?

Le projet Hikari est sorti le 6 octobre 2023, et nous allons le présenter le mercredi 29 novembre en co-plateau avec Sedna. Une soirée où je compte bien rendre la lumière aux structures, artistes et public qui me l’ont donné cette année.

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