Ces quatre garçons dans le vent (du Nord sarthois) surfent sur la nouvelle vague de la chanson française avec une touchante tristesse. Véritable coup de foudre de l’année 1998, leur premier opus « La Bancale » a révélé un groupe de chez nous qui, comme ses cousins américains Swell ou American Music Club atteint des sommets en touchant le fond : fond de leur campagne (sarthoise), fond des tripes, fond des nerfs. Dans la bergerie (sarthoise) de Tue-Loup, les mots sont cassés, les rêves brisés et la réalité crue (à la Miossec). A découvrir, donc, avant les autres, en meute et la bave aux lèvres.
Sur des tempos généralement lents, des accords de guitares souvent sèches et dans des climats un rien mélancoliques, Superflu fait cohabiter avec bonheur ses influences américaines et un sens de l’écriture très français. Sans fioritires inutiles, direct à l’essentiel, simple comme bonjour, vraie comme la vie, cette musique-là est naturelle et mélange folk sans fard et pop aride. « Et puis après on verra bien », leur premier album, a été salué par le public et la critique. On y retrouve les paysages désolés de Smog ou Sparklehorse et la chaleur réconfortante des petits cafés parisiens. Le groupe nous vient pourtant du Nord (de la France) et oppose la platitude de son pays à la profondeur de ses ambiances et textes. Superflu, pas pour longtemps.

Tue-Loup

Chanson

Superflu

Chanson folk